7 octobre 2006

Cui, cui, cui


Non ce n'est pas une hirondelle qui a fait son nid sur mon blog, mais il s'agit du Tuo Cha n°8 de 1986 de la M3T !

Aussi frais et léger qu'une matinée de printemps, ce Pu Er provient du même producteur que la galette n°10 de 1987 dont j'ai parlé hier. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle j'ai eu envie de déguster celui-là aujourd'hui.

On peut reconnaître quelques similitudes entre les deux, notamment au niveau des notes de champignons et de camphre frais, mais le tout est beaucoup plus subtil, doux et très équilibré. L'ensemble est relativement vert pour un Pu Er de 20 ans d'âge. Par rapport à la galette 87, le Tuo Cha paraît timide, tout gentil, ne voulant pas brusquer le dégustateur. Et en effet, la dégustation s'est passée tranquillement, tout en finesse. Préparé avec 3 g dans une "taïwanaise" de 6 cl, les différentes infusions ont révélé une surprenante longueur en bouche et une présence incontestée. Sûrement encore un de ces faux timides qui se servent de ce prétexte pour séduire... Le malin !


J'avoue que ce Tuo Cha n° 8 m'a en quelque sorte réconcilié avec cette forme de Pu Er. J'ai toujours eu un à priori négatif pour ces nids étant donné leur qualité souvent assez médiocre. Mais celui-là, dont les feuilles proviennent de la montagne chinoise Yu Wi, est le premier que je trouve vraiment excellent. Malheureusement, il est tout aussi difficile de l'émietter comme tous ses semblables sans passer par l'utilisation d'un marteau piqueur !! Je pense donc toujours rester un peu réfractaire aux Tuo Cha à cause de cet aspect pénible... Dommage car on peut tomber sur de vraies merveilles, la preuve.