20 mai 2010

L'écrin du temps...



Laissons le temps au temps...

Pour certains Pu Er cet adage peut s'avérer hasardeux. Nous en avons suffisamment parlé et même encore très récemment. Néanmoins, il semblerait que les bienfaits d'une jarre ne relèvent pas de la légende. Je ne possède qu'une seule jarre digne de ce nom. J'y entrepose mon thé préféré, celui que j'emporterais sur une île déserte s'il le fallait : un vrac datant de 1992.

J'ai un attachement tout particulier pour ce Pu Er. Outre le fait qu'il soit très intéressant d'un point de vue gustatif, je l'aime surtout car c'est LE thé qui a déclenché ma passion pour cette famille très particulière.

Aussi, fallait-il que je remplisse mon unique jarre avec quelque chose d'unique. 600 grammes et quelques miettes reposent dans ce sympathique objet.

A la base, j'ai pris des risques en y sacrifiant tout mon stock de vrac 1992. Rongé par le doute sur l'efficacité réelle d'un tel ustensile, je me demandais si cette jarre n'allait pas le "tuer" ? Et étant donné la rareté de ce vrac, il eut été pénible de perdre ainsi les derniers vestiges d'une légende (à mes yeux, je le répète) !

Je n'ai plus touché à ce Pu Er depuis plus de 2 ans. Cette jarre est censée avoir été étudiée pour permettre un échange parfait entre l'air extérieur et intérieur. Une oxygénation savemment dosée pour un vieillissement optimal des feuilles. Calmement, jour après jour, ce vrac a ainsi gentiment évolué pour devenir quelque chose d'extraordinaire. Et le résultat est sans appel, nul besoin de développer davantage.

Je rêve de posséder une cinquantaine de jarres pour les remplir de tous mes Pu Er. Si le résultat est à chaque fois aussi exceptionnel, je n'ose même pas imaginer les chefs d'oeuvre qu'il serait possible d'obtenir...

Mais seule la balance du temps confirmera si une telle jarre s'avère être l'écrin parfait pour les Pu Er... En tout cas, pour ce vrac de 1992, pari gagné !