31 octobre 2008

The Cure... of tea

Le thé, remède à tous nos maux ?!




"There's nothing left but a cup of tea... !"

Petit clin d'oeil au célèbre groupe britannique The Cure qui hante mon quotidien depuis plus de vingt ans et qui vient tout juste de sortir un nouvel album, ma foi assez réussi. Eh non, je n'écoute pas uniquement de la musique classique, loin s'en faut ! Pour ceux qui connaissent, rappelez-vous The Cure, c'est ce groupe mythique ayant à sa tête un chanteur charismatique, Robert Smith et qui a marqué toute une génération en créant un courant musical, au début des années 80, appelé New Wave ou Cold Wave. Des ambiances musicales froides, une voix mélancolique et un look très particulier. Mais ce sont surtout quelques albums incontournables dont les plus emblématiques sont : Seventeen Seconds (1980), Faith (1981), Pornography (1982), Disintegration (1989). Ce bon vieux Robert étant anglais, il doit forcément boire un peu de thé entre deux pintes de bière ;-)

Vous me direz que ce billet n'a pas grand chose à voir avec le Pu Er, c'est vrai mais je me demande néanmoins si certains des thèmes abordés dans leurs chansons ne seraient pas à l'origine de ma passion pour le thé... ? D'ailleurs, la célèbre coupe en pétard de Robert Smith, n'évoque-t-elle pas un peu le vrac n°26 de 2007 ?! De plus, une cure de thé, n'est-ce pas justement le meilleur des remèdes (cure signifiant remède en anglais) ? La boucle est bouclée !

Voilà, c'était juste un simple hommage que je voulais rendre à ce très grand groupe que j'ai toujours beaucoup apprécié. Voici un petit aperçu en photos de leur carrière :



Quelques-uns de mes morceaux préférés :


- A FOREST -


- THE DROWNING MAN -


- ONE HUNDRED YEARS -


- THE SAME DEEP WATER AS YOU -

22 octobre 2008

Ambiance & stockage

Le 6e épisode de votre série préférée, qui en compte 10 au total, se fait attendre... Désolé ! Ce retard n'est pas le fait d'une grève des scénaristes comme à Hollywood mais d'un caprice météorologique. Eh oui, pour maintenir la qualité photographique au même niveau, la production a besoin d'un certain type de lumière. Celle-ci faisant cruellement défaut en ce moment, la série est (très) provisoirement suspendue. Les planqués de Météo France, en grève eux (les pauvres, ils bossent de trop... hum hum !), feraient bien de nous envoyer quelques rayons de soleil afin que la réalisation des prochains épisodes puisse redémarrer au plus vite ;-)


En attendant, je vous présente quelques modifications de mon intérieur qui a eu pour conséquence un bouleversement de ma façon de stocker mes Pu Er et une influence incroyable sur leur goût. Quel changement... Impressionnant et magnifique.

Pour ceux qui s'en souviennent, je stockais jusqu'à présent mes galettes et briques dans le double fond de ma vieille table en bois. Plusieurs avantages à cela : absence de lumière, protection contre les odeurs et vieillissement lent dû à une régularité de la température (le bois protège des variations de température). Par-contre, mes Pu Er n'étaient pas suffisamment aérés étant donné qu'il ne subsistait qu'une étroite fente d'un cm de part et d'autre. Trop peu pour permettre aux Pu Er de respirer convenablement. Je remarquais qu'au niveau goût, ces derniers devenaient de plus en plus plats. Un certain manque de relief qui se faisait remarquer tout particulièrement sur les Pu Er de plus de 20 ans. De très rares traces de moisissure blanche me firent même paniquer. A plus ou moins long terme, je craignais que ma collection subisse des dommages irréparables. Ce qui serait catastrophique. Je pense qu'il est parfaitement possible de tuer un Pu Er juste en l'empêchant de respirer sur une longue période.



Quelques précieux avis professionnels m'ont encouragé à entreposer tout simplement mes galettes sur le dessus d'une armoire (non odorante). Il semblerait même que ce soit la meilleure solution possible sous nos climats qui ne nécessitent pas d'autres aménagements pour conserver les Pu Er. A partir du moment que ceux-ci sont abrités de la lumière (ils le sont en étant emballées dans leur papier d'origine) et surtout des odeurs, il n'y a aucun danger en perspective. Il paraîtrait que les Pu Er soient bien plus résistants que nous le supposons. Le meilleur adage pour leur santé : les oublier sur une étagère ou sur une armoire sans autre protection que leur emballage en papier.



Alors exit ma vieille table ! La nouvelle en noir est bien plus appropriée esthétiquement au Gong Fu Cha. Quant aux Pu Er, je les ai mis dans trois boîtes ouvertes entreposées sur ma bibliothèque remplie de vinyles (mon autre passion après, voire même avant, le thé). Ces caisses en écorce (?) n'ont aucune odeur et sont doublées intérieurement de tissu. De plus, je trouve qu'elles sont joliment assorties à l'imagerie du monde des Pu Er (teintes chaudes, matières boisées, etc...). Mes galettes et briques respirent enfin. Elles ne sont plus empilées, voire entassées les unes sur les autres comme auparavant mais ont de l'espace. J'ai même poussé le vice jusqu'à séparer les vieux Pu Er des jeunes. Le résultat est tout simplement révolutionnaire ! En une semaine, les quelques tests effectués prouvent que les espaces confinés sont néfastes et que l'air libre a une influence énorme sur le goût.


Reste à voir l'évolution sur le long terme mais j'ai entière confiance !

note : la lumière étant nulle ce matin, j'ai dû forcer sur la sensibilité de l'appareil d'où un bruit assez important mais finalement pas déplaisant !

9 octobre 2008

Culottage 3 x 4 x 3


Quelle est la signification de cette formule arithmétique ? Serait-ce d'obscures chiffres cabalistiques ou alchimiques permettant de transformer un Lipton Yellow en galette n°11 de 1985 (si seulement...) ? Non, la raison en est bien plus simple.

En pleine préparation de mes deux nouvelles théières taïwanaises de potier, dont je vous reparlerai en détails dans la galerie très prochainement, j'ai décidé d'appliquer pour la première fois une méthode censée être la meilleure possible en matière de culottage. En effet, il y a tant d'avis différents sur le sujet. Les uns plus contradictoires que les autres... Cette méthode que l'on vient de m'expliquer (merci R. !) me paraît la plus efficace et surtout la plus logique, ce qui ne serait pas pour déplaire à un certain Monsieur Spock...

Voici son principe :

Prendre environ 3 grammes de thé comme pour une infusion normale. Choisir le thé en fonction de la future utilisation de la théière. Remplir la théière d'eau bouillante et laisser reposer 4 heures. Vous pouvez au bout de quelques minutes rajouter un peu d'eau dans la théière car les feuilles auront absorbé une partie du contenu aqueux. Prendre soin de ne pas laisser tremper la théière dans l'eau afin que celle-ci ne marque pas les parois extérieures (en d'autre termes, disposer la théière sur une assiette vide et sèche). Au bout des 4 heures, vider la théière en gardant les mêmes feuilles à l'intérieur et répéter l'opération : remettre de l'eau bouillante puis laisser reposer à nouveau pendant 4 heures. Puis répéter la même opération une troisième fois.

4 heures après, vider la théière et jeter les feuilles qui ont tout de même servi à 12 heures d'infusion ! Remettre à nouveau environ 3 grammes de thé. Et recommencer exactement la même opération : 3x4 heures.

La deuxième phase étant achevée, jeter à nouveau les feuilles et vous voilà prêts à entamer la dernière phase basée sur le même principe : nouvelles feuilles et 3x4 heures d'infusion.


Ce procédé éprouvé par plusieurs spécialistes est très facile à mettre en application et ne présente aucun danger (ce qui n'est pas le cas de certaines méthodes qui préconisent par-exemple de faire bouillir sa théière neuve dans une casserole avec du thé). Mais cette technique a surtout permis d'attirer mon attention sur un point précis que j'avais négligé jusqu'à présent, je l'avoue : la théière doit transpirer. C'est parfaitement logique. Pour que le culotage soit efficace, le thé doit passer à travers les parois dans le sens intérieur --> extérieur. En laissant reposer entièrement la théière dans un bain de thé toute une nuit (je procédais de cette façon-là jusqu'à présent), la terre ne respire plus. Le thé ne peut pas s'infiltrer dans les parois, les huiles essentielles sont neutralisées donc c'est sans intérêt. Irréfutable !

Alors 3 et 4, chiffres magiques pour un culottage réussi ? Certes, mais rien ne remplacera jamais les nombreuses infusions qui seront réalisées par la suite dans la nouvelle théière car celle-ci s'approprie petit à petit l'âme du thé, sans que quiconque ne la force. La "magie" réside plutôt à ce niveau-là !!