16 janvier 2007

Espace fumeur !


Une bonne théière doit pouvoir transmettre parfaitement la chaleur mais aussi maintenir les feuilles au chaud en retenant la chaleur le plus longtemps possible. Je rappelle une nouvelle fois que la température de l'eau doit être au moins de 95° aussi bien pour les Pu Er que les Wulongs.

Une eau insuffisamment chaude n'aura aucune action sur les feuilles qui ne réussiront ni à s'épanouir ni à libérer correctement leurs parfums. Quand un thé paraît fade, sans relief, inexpressif, la cause est souvent liée à la température de l'eau (je parle de l'eau d'infusion à l'intérieur de la théière).

Autre chose, certains thés comme les Pu Er, nécessitent souvent une infusion un peu plus longue par rapport aux Wulongs. Surtout après les nombreux passages lors d'un Gong Fu Cha, lorsque les feuilles commencent à s'épuiser, il est préférable de prolonger les infusions de plusieurs minutes, voire dizaines de minutes. Une mauvaise terre refroidira trop vite, laissant tremper les feuilles dans une eau devenant juste tiède... Ceci risque de compromettre la qualité de l'infusion. Il est par conséquent impératif que la théière soit de qualité.

Une théière qui "fume" de manière prolongée après y avoir versé l'eau bouillante (comme sur la photo) est un indice assez fiable d'une bonne qualité de terre. En général les terres épuisées retiennent bien mieux la chaleur que les autres. Mais ce n'est pas pour autant une généralité. Une bonne théière taïwanaise de potier est aussi très conductible. Quant aux autres de moins bonne qualité, elles risquent de rester insuffisament chaudes pour réussir son thé : autant alors utiliser un Zhong; mais là je me répète !

Notez au passage, qu'une terre épuisée dégage une odeur naturelle caractéristique quand elle est brûlante. De plus, il arrive parfois même que les fumées qui s'échappent d'une théière bien culottée soient gorgées de parfums suaves résultant des précédentes infusions...