31 octobre 2007

Requiem Aeternam


Requiem aeternam dona eis, Domine :
et lux perpetua luceat eis.

Te decet hymnus, Deus, in Sion,
et tibi reddetur votum in Jerusalem :
exaudi orationem meam;
Ad te omnis caro veniet.

Requiem aeternam dona eis, Domine :
et lux perpetua luceat eis.

En cette période de la Toussaint et plus précisément du 2 novembre où l'on commémore la mémoire de tous les défunts, je souhaitais rendre "hommage" à quelques Pu Er censés être exceptionnels (... et donc chers ndlr) mais qui dès l'origine étaient sans goût. A ces galettes & briques sans vie, sans relief, sans rien. A ces Pu Er qui possèdent le don miraculeux de transfigurer l'eau chaude en H2O... !

Et pourtant j'ai tout essayé : en Yixing ancienne, en taïwanaise, en zhong, en théière en porcelaine, en mug avec oreilles de Mickey, en intraveineuse, etc... Rien toujours rien !! J'ai également chargé le mulet en me risquant à des dosages de fou du genre "à-la-Fortunato" (cf. fin du post précédent)... Rien n'y fit. Toujours d'une platitude impressionnante.

Et si au-moins on y sentait quelques rares parfums de potiron, ces Pu Er pourraient à la limite évoquer et surtout se substituer à cette fête RIDICULE d'Halloween mais non, hélas il n'en est rien.

Quelle tristesse ! Mais dans mon infinie bonté, j'ai réussi à leur éviter le purgatoire (càd la benne à ordure !!). En effet, ces Pu Er me servent généralement à culotter mes théières nouvellement acquises qui ont besoin d'être réveillées. Un bien étrange paradoxe en somme : ressusciter des théières anciennes avec du thé "mort" !!

In memoriam :

- Galette n°4 de 1986 (Maison des Trois Thés)
- Brique Xiaguan Ripe Pu-erh de 1997 (Yunnan Sourcing)
- Brique Jiang Cheng de 1990 (Tea Masters)


Que leur âme repose en paix.
(remarque : afin de ne faire de tort à personne en particulier, j'ai cité les Pu Er "morts-vivants" les plus représentatifs de mes trois principaux fournisseurs)

Pour les mélomanes, je conseille un disque magnifique pour la circonstance : le Requiem d'Ockeghem (1420-1497) interprété magistralement par l'ensemble Organum. Croyez-moi, ça change du sempiternel Requiem de Mozart qui est, selon moi, une oeuvre bien moins intéressante car moins aboutie et spirituellement nettement moins profonde.

Johannes OCKEGHEM : Requiem
Ensemble Organum (dir, Marcel Pérès)
(Harmonia Mundi HMC 901441)



PS : un grand merci à Emmanuel et Guillaume pour l'envoi d'échantillons de Pu Er de la M3T que je ne connaissais pas encore :-)