8 avril 2009

Lachrymae or Seaven Teares




En cette période de Semaine Sainte...


Flow, my tears, fall from your springs!
Exiled for ever, let me mourn;
Where night's black bird her sad infamy sings,
There let me live forlorn.

Down vain lights, shine you no more!
No nights are dark enough for those
That in despair their lost fortunes deplore.
Light doth but shame disclose.

Never may my woes be relieved,
Since pity is fled;
And tears and sighs and groans my weary days
Of all joys have deprived.

From the highest spire of contentment
My fortune is thrown;
And fear and grief and pain for my deserts
Are my hopes, since hope is gone.

Hark! you shadows that in darkness dwell,
Learn to contemn light
Happy, happy they that in hell
Feel not the world's despite.

John Dowland (1604)



VERSION POUR CONSORT DE VIOLES DE GAMBE


VERSION POUR VOIX DE CONTRE-TÉNOR ET LUTH

TRADUCTION :

Coulez, mes larmes, jaillissez de vos sources;
Banni à jamais : laissez-moi me plaindre
Où l'oiseau noir de la nuit chante sa honte ignominieuse,
Laissez-moi vivre en solitaire.

N'éclairez pas plus longtemps, lumières vaines,
Aucune nuit n'est assez sombre pour ceux
Qui pleurent, désespérés, leur dernier bonheur,
La lumière ne dévoile que la honte.

Peut-être que ma douleur ne sera jamais apaisée,
Car la pitié s'en est allée
Les larmes, les soupirs et les gémissements ont
Dépouillé mes pénibles jours de toute joie.

Du plus haut sommet de la joie,
Ma fortune est précipitée
La peur, le chagrin et la douleur sont ma quittance
Ils sont mon espoir depuis que l'espoir m'a quitté.

Ecoutez, ombres qui vivez dans la nuit,
Apprenez à dédaigner la lumière,
Heureux, heureux ceux qui, aux enfers
Ne sentent plus le dépit de ce monde.