6 août 2008

L'étrange feuille de Mr Vrac



Quel étrange moment je viens de passer en compagnie de ce mystérieux vrac n°26 de 2007 !

Pour commencer, il ne s'agit pas d'un Pu Er en vrac comme les autres. Souvent proposé sous forme de petites feuilles d'une banalité à faire pleurer, le vrac présenté ici nous apparaît sous des traits absolument hallucinants. En effet, les feuilles sont à ce point gigantesques que les grandes boîtes vertes de la M3T ne peuvent accueillir que 50 g alors qu'en réalité elles sont prévues pour contenir environ 200 g d'un thé normal. Cela vous donne une vague idée de ce vrac hors-normes !

Les feuilles sont magnifiques, de toute beauté. Il s'agit d'une récolte issue de théiers sauvages millénaires provenant de la fameuse région de Yi Wu... Respect ! Alors d'aucuns vont encore dire que ce thé n'est pas authentique, blah, blah, blah... Certes, aucune preuve tangible nous permet d'en être sûr à 100%. Mais a-t-on besoin à ce point d'être rassurés au moment d'ouvrir son porte-monnaie pour s'offrir cette merveille (c'est vrai, il n'est pas donné...) ? Pourquoi ne pas se laisser convaincre tout simplement par la seule beauté des feuilles. Pour moi, la structure parfaite de ces feuilles est une garantie de sa très haute qualité car un mauvais produit ne pourrait pas rivaliser visuellement.

Et qu'en est-il de la dégustation à proprement parler ? Etrange, très étrange. On a l'impression que ce thé s'est débarrassé de tout superflu. Je crois que certains d'entre-nous ont remarqué la même chose. Aucune trace d'une quelconque odeur de moisi ou de fermentation, rien, uniquement les parfums relâchés par ces énormes feuilles. La grande classe qui se fraye crânement un chemin parmi le petit peuple du thé !!


Les notes sont bien évidemment très subtiles : un rien fruitées mais également très végétales, en particulier selon mon modeste palais, une impression de jeune fougère encore verte (celle du printemps). Curieux, ces senteurs atypiques me font penser à certains parfums de la maison Guerlain.

Chose encore plus étonnante, c'est le seul thé qui permet à la fois d'apprécier les parfums authentiques du thé mais également l'odeur de l'eau car la meilleure eau du monde possède une "odeur" quoiqu'on en pense ou tout au-moins une impression d'odeur qui en général disparait forcément lors de l'infusion. Mais avec ce vrac n°26, de par son exceptionnelle transparence, notre palais arrive à capter deux parfums totalement différents que l'on arrive parfaitement à dissocier. Deux goûts parallèles en bouche : une approche révolutionnaire de la dégustation !!

Rendez-vous dans 10 ou 20 ans pour une rencontre probablement historique. Une bombe de potentialité !