21 mai 2008

Vive le Pifomètre !



Il y a comme ça de rares petits moments de bonheur dans la vie d'un buveur de thé où tout va bien : un Pu Er en vrac n°16 de 1983, une petite théière de potier taïwanais, un dosage parfait, une eau équilibrée...

On apprécie, on chavire, on perd la tête...

Des parfums parfaitement présents, des saveurs jamais rencontrées. Et tout cela au réveil, à moitié endormi, un Pu Er choisi et dosé au pif sans la balance, des durées d'infusion volontairement non contrôlées, une théière prise au hasard sur l'étagère sans se creuser la tête à n'en plus finir pour savoir si elle conviendra bien au thé que l'on s'apprête à déguster...

C'est aussi ça le petit monde du Gong Fu Cha : le plaisir du goût, simplement, sans se soucier un instant de détails trop techniques ou trop "ésotériques" qui perturbent finalement le plaisir de base d'apprécier un thé à sa juste valeur.

Comme quoi, cette petite théière destinée à l'origine pour les Wulongs fleuris fonctionne parfaitement avec n'importe quel thé. Quant au culotage soit-disant en péril, on s'en fiche puisque la réussite est au rendez-vous et que j'ai passé un des meilleurs moments en compagnie de quelques feuilles insignifiantes !