28 mai 2008

Metamorphosis


Quelle impression bizarre de redécouvrir certains thés oubliés après une longue période d' "abstinence". Eh oui, j'ai éprouvé le besoin de les ignorer, de les abandonner, de les mépriser quasiment. Presque une rupture affective en somme.

En effet, et ce ne sera un secret pour personne, je n'ai quasiment pas bu de Pu Er ces derniers temps (ni aucun autre thé d'ailleurs). Par lassitude, par colère (hum, hum, ...), par manque d'envie tout simplement.

Mais depuis quelques jours je me replonge à nouveau avec délectation dans mes galettes anciennes et curieusement, certains de mes Pu Er préférés n'ont plus du tout le même goût qu'auparavant. Les parfums sont sensiblement différents, plus complexes, plus francs mais paradoxalement aussi plus facile à discerner. Pratiquement tous les thés que j'ai goûté récemment semblent mieux réagir qu'il y a six mois. Un peu comme s'ils avaient tous subi une espèce de mutation... Curieux.

Alors que s'est-il passé au juste : une évolution de mon palais qui avait besoin de se reposer et changer d'air pour se perfectionner ou est-ce dû au processus naturel de vieillissement des Pu Er qui suit son court ? Mystère...

Et si c'était lié tout simplement à la nécessité de s'affranchir de ses habitudes pour mieux rebondir à l'instar de certains couples en perte de vitesse ? Quoiqu'il en soit, le changement est radical et plus qu'intéressant.