21 novembre 2007

Pu Er Dong Ding


Retour à mes premières amours... Le Dong Ding de Taïwan. C'est grâce à ce dernier que je suis tombé un jour dans la marmite du Gong Fu Cha de laquelle je ne suis plus jamais ressorti ! Mon premier choc, un Dong Ding d'entrée de gamme bu à la M3T : les petites tasses, la petite théière, le pot de réserve et tous les gestes et ustensiles qui participent à l'ambiance. Que de souvenirs... mon oeil est tout humide !

J'ai cependant délaissé un peu ces derniers temps les Wulongs au profit des Pu Er qui furent par la suite un choc encore bien plus important, mais ceci est une autre histoire... Le Dong Ding a conservé une petite place à part dans mon coeur : la nostalgie de mes débuts incertains très probablement.

Toujours attentif aux nouvelles références proposées chaque saison par Stéphane de Tea Masters, je dérogeais cette année à la règle de liquider (comprenez -jeter-) le stock de bleu-verts de l'année écoulée au profit des nouvelles récoltes si attirantes de par leur fragilité et leur fraîcheur absolue.

Ayant encore en stock pas mal de Wulongs datant de 2006, je ne souhaitais pas passer une nouvelle commande de ces merveilleuses récoltes 2007 avant d'avoir consommé tous les vieux clous âgés de plus d'un an. Je m'étais dit qu'au pire ils seront un peu éventés et moins parfumés mais encore tout à fait buvables...


Mais quelle erreur d'appréciation car ils méritent bien mieux que le terme de buvable, ils me paraissent tout simplement meilleurs que frais !

Par exemple le Wulong Dong Ding 'classique' 2006 de Tea Masters s'est arrondi en un an. Les notes fleuries sont nettement plus fruitées, plus sucrées. La liqueur a un aspect gras en bouche et pénétrant qui explose les papilles. Les parfums sont éclatants, sans la moindre agressivité avec une très belle tenue et un final magnifique. On sent le fruit mûr. Je préfère largement ce Dong Ding aujourd'hui qu'au printemps 2006. Un calme s'est emparé de ces feuilles transformant la fraîcheur de départ en une belle maturité créatrice de goût.

Mais comment est-ce possible ?? Est-ce dû à un stockage impeccable sans faille (en toute modestie bien-sûr !) ou tout simplement à la qualité exceptionnelle de cette référence ? Je n'ai jamais douté un seul instant de la haute tenue des thés de Tea Masters mais une telle amélioration de goût sur un Wulong, là je dois l'avouer, c'est la première fois que je suis confronté à une telle énigme !!! Stéphane (ou une autre personne) aurait-il un élément de réponse ?


Avant de tirer une quelconque conclusion hâtive, il serait intéressant de goûter à nouveau ce même Dong Ding dans un ou deux ans. Le problème est que mon sachet commence à se vider furieusement... Des amateurs pour tenter l'expérience ?

Si maintenant les Wulongs se prennent pour des Pu Er en se bonifiant avec le temps, on n'est vraiment pas sortis de l'auberge :-))